Saint Aubin en Charollais

Issu d'une ancienne et noble famille, il nait vers 470 en basse Bretagne dans le diocèse de Vannes.

Tout jeune il se retire dans le monastère de Tincilliacum, dont la localisation reste incertaine, mais vraisemblablement situé à proximité de Guérande dont il deviendra le Saint Patron.

Là, il édifie tous les religieux par son humilité, son obéissance et ses autres vertus monastiques et, les moines l'élisant abbé à ses 35 ans vers 508, il gouvernera le monastère pendant plus de 20 ans avec une rare sagesse.

Après la mort d'Adelphius évêque d'Angers en 529, malgré sa réticence il est élu par toute la population et promu unanimement à la dignité épiscopale vers 530 sur le siège d'Angers. C'est l'évêque de Rennes qui lui confère l'ordination et il reçoit sa mission à un moment où les églises de son diocèse sont en ruines.

Son clergé est décimé, de nombreux prêtres marqués par la misère et la violence du temps, vivent dans le désordre moral, d'autant que le paganisme, la sorcellerie, les superstitions regagnent du terrain et, que depuis 22 ans, pas un concile régional n'a pu rassembler les évêques pour réformer l'église.

Néanmoins, Il s'acquitte de ces difficiles fonctions avec un zèle exemplaire, prêche sans relâche en ayant comme maxime que l'âme a comme le corps, besoin d'une nourriture fréquente, il s'occupe des pauvres, visite les malades, console les affligés, rachète les captifs et les esclaves, secourt les veuves et leurs enfants.

Il profite aussi de son crédit auprès du roi Childebert pour obtenir la réforme de plusieurs abus et lutte ; souvent au péril de sa vie ; contre les pratiques incestueuses de l'époque et les mariages consanguins, notamment chez les nobles.

Il meurt le premier mars 550, à près de 80 ans, des fatigues d'un voyage en Arles où il alla consulter Césaire en compagnie de l'évêque de Chartres.

Ses restes sont transportés en 555 dans l'abbaye d'Angers, dont il ne reste aujourd'hui qu'une tour érigée au XIIème  siècle, haute de 54 mètres, appelée la Tour Saint-Aubin (voir photo).

Son culte s'est répandu en France, surtout en Normandie et en Bretagne, mais aussi dans quelques pays voisins, alors que pour la Bourgogne, 7 communes portent son nom, dont deux en Pays Charolais.